Une archéologie préhistorique moderne

Au domaine provincial d'Hélécine, l'archéologie préhistorique se vit de manière plutôt innovante, captivante et ... moderne.

Article publié dans L'Avenir BW du 15 mai 2023.



L’homme qui allume le feu plus vite que son ombre

Au domaine d’Hélécine, le musée d’interprétation archéologique propose de nouvelles animations destinées à faire découvrir l’archéologie.

La cour d’honneur du château d’Hélécine marque l’entrée du domaine provincial du même nom. Les oiseaux y chantent à tue-tête, les oies se croient chez elles, l’étang rafraîchit l’air, la nature est y est généreuse, les fleurs colorent des parterres bien entretenus. En poussant la porte du pavillon à droite de l’entrée, on ne se doute pas qu’on entre dans

un musée d’archéologie. Ici pas de grandes vitrines et d’imposants squelettes d’iguane ou d’Homo sapiens comme on pourrait en voir dans un musée de sciences naturelles. Le sapiens qui nous accueille aujourd’hui est Manu : « bonjour je suis archéologue, vous connaissez la différence entre l’archéologie et la paléontologie ? Et qu’est-ce qui marque le passage de la préhistoire à l’histoire ? ». Après les présentations, Manu invite les familles (qui avaient réservé leur animation au préalable, on ne rentre pas ici comme dans une église), à s’assoir sur des peaux de bêtes. Il nous chuchote : « vous n’êtes pas dans un musée comme les autres. Ici, on sort les objets des vitrines et en plus … vous pouvez les toucher ! » Délicatement, il dépose devant les yeux ébahis des familles, un os de mammouth et nous conte son histoire. Des histoires il en a plein son sac et sous une peau de dessous laquelle il dévoile des crânes. Chimpanzé, sapiens, australopithèque, … mais qu’est-ce qui différencie ces crânes ? Les jeunes archéologues en herbe sont invités à en observer successivement les orbites, le front, la casquette au-dessus des yeux, les mâchoires, les dents. Arrive ensuite un troupeau d’animaux miniatures issus de l’âge de glace de Walt Disney : « Diego, le tigre à dents de sabres est un Smilodon, poursuit l’archéologue. Et Sid, le paresseux ? D’où vient-il ? » L’après-midi se poursuit de manière concrète. Les enfants (et les parents) sont invités à s’initier à différents outils utilisés par les homme préhistoriques. Grâce à un silex, une pyrite et de la poudre de champignon, Manu allume un feu en deux minutes top chrono. Les participants de Koh Lanta peuvent aller se recoucher.

Une question hante le visiteur : comment les scientifiques ont-ils bien pu construire toutes ces connaissances ? Pour le découvrir, de nouvelles formules de stages sont mises sur pied pour les vacances d’été et de Toussaint ainsi que des visites thématiques. Toutes les informations sur www.miabw.com