L’agriculture de conservation protège l’eau

 

A Ramillies, l’agriculteur Christian Pierard veut protéger le captage en testant des mélanges de plantes pour couvrir le sol après les cultures.


 

Article publié dans L'Avenir BW.

Un comité de 25 personnes a foulé le champ de Christian Pierard situé juste à côté du captage SWDE de Ramillies pour observer les différentes plantes qui couvraient le sol.

Sa parcelle est située en zone de prévention rapprochée du captage. Il a donc été sollicité par l’ASBL Greenotec pour y installer un essai de couverts végétaux en vue de tester les mélanges qui protégeaient le mieux le captage. Comment ? En captant les restes d’engrais laissés par la culture précédente et par la minéralisation naturelle de la matière organique contenue dans sol. Les couverts végétaux, c’est la spécialité de cette ASBL active dans la promotion de l’agriculture de conservation des sols (ACS). Greenotec veut prouver que cette agriculture est efficace pour protéger la qualité des eaux. Le point commun des pratiquants de cette agriculture est qu’ils couvrent les sols tout l’hiver avec des cultures qui ne seront pas récoltées mais incorporées au sol. Et pas par la charrue, puisqu’ils ne labourent pas afin de protéger les vers de terre qui réaliseront le travail gratuitement pour eux.

L’agriculture de conservation des sols repose sur trois piliers : couvrir les sols toute l’année (même l’hiver), diversifier les cultures, diminuer le travail du sol dont entre autres arrêter de labourer.

François Dessart, conseiller chez Greenotec conclut la visite de l’essai avec un souhait : « on essaie de convaincre l’agriculteur de cette parcelle de ne pas labourer l’essai ». Ce à quoi Christian Pierard répond : « je n’ai jamais pratiqué comme cela, je n’ai pas l’équipement qu’il faut pour semer dans des terres non labourées, mais je suis ouvert à la discussion ».

Une zone de prévention autour des captages

Chaque goutte d’eau qui tombe à proximité d’un captage d’eau traverse le sol et arrive dans un certain laps de temps au captage. Si une pollution du sol survient, il faut pouvoir agir rapidement et éventuellement arrêter le pompage afin de ne pas contaminer les eaux distribuées.

Autour de chaque captage d’eau, l’hydrogéologie des lieux a été étudiées afin de définir des zones de prévention rapprochée et éloignée. La zone de prévention rapprochée, dite zone IIa, est la zone dans laquelle une goutte d’eau met moins de 24 heures pour arriver au captage. Les mesures d’utilisation du sol dans cette zone sont strictes.

La protection des captages est orchestrée par la SPGE (Société Publique de Gestion de l’Eau). L’argent provient du contribuable via la facture d’eau.