Conseil Consultatif Agri-Rural : dialoguer pour mieux cohabiter

Le Conseil Consultatif Agri-Rural (CCAR) de Ramillies a organisé une journée « cultures ouvertes ». Tous les habitants y ont été conviés.

Le vent souffle sur les plaines de la Hesbaye brabançonne. Les agricultrices et agriculteurs de Ramillies ont déserté leurs champs et leur ferme pour dialoguer avec les habitants sur le domaine de Roland de Ghellinck. Cet agriculteur a accepté d’ouvrir grand les portes de sa ferme et de ses champs afin d’offrir une vitrine variée illustrant ce qui pousse dans les campagnes. « Je suis déjà impliqué dans la commune en différents endroits. Il y a six mois, j’ai été contacté par un agriculteur du CCAR, Didier Crombez. Il cherchait une ferme qui puisse ouvrir ses portes aux habitants. Je suis favorable à ce genre d’événement car j’en ai ras-le-bol de l’agri-bashing. La déconnection entre les citoyens et l’agriculture est totale. Mais ça ne sert à rien d’être agressif ». 

Sophie Moureau est agricultrice et également membre du CCAR : « on ne va pas révolutionner les choses, mais on fait un pas vers nos voisins. Finalement ce sont environ 200 personnes qui sont passées dans les champs aujourd’hui. On a pris le temps de discuter avec les gens. La première action du CCAR avait été de rédiger une charte du bien vivre ensemble. Ensuite on a créé des panneaux explicatifs de ce que l’on voit dans les champs. Ils sont visibles sur le site internet de la commune. On les a inaugurés aujourd’hui puis ils vont encore resservir : on ira les placer dans les champs situés le long des chemins. »

L’agriculteur président du CCAR est Christian Jadoul. Sur son stand, il a passé la journée à expliquer les mesures agro-environnementales à un large public. Il est enthousiaste par rapport à l’utilité du CCAR : « c’est intéressant d’être un groupe mixte agriculteurs – citoyens. Cela amène de nouvelles idées ». Le CCAR est en effet composé à parts égales d’agriculteurs et de citoyens. Thierry Baudoin en est un : « je ne suis pas agriculteur, mais je cultive un potager depuis 35 ans. Je suis ingénieur agronome également. Je connais donc le point de vue des deux parties. Quand l’appel à candidature a été lancé, j’étais proche de la pension, je me suis dit que c’était une bonne manière de m’occuper. On a une réunion par mois en soirée. Il faut savoir que notre avis n’est que consultatif. Parfois on passe au-dessus de nos avis s’ils ne conviennent pas … »
 
Article publié dans L'Avenir Brabant-wallon du 7 juin 2023.