La SCAM se forme à l'agriculture de conservation des sols

La SCAM (Société Coopérative Agricole de la Meuse) se forme aux techniques de l’agriculture de conservation des sols pour conseiller ses clients.


 

Article publié dans L'Avenir BW.

Après la moisson du froment qui a eu lieu bien tard cette année en raison des pluies diluviennes, vient la période de semis des couverts végétaux. Au plus tôt on les sème, au mieux les plantes se développeront mais ce n’est pas l’ouvrage qui manque à cette période. Un levier pour maximiser ses chances de réussite est de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier et de semer des mélanges d’espèces. C’est là qu’intervient l’intérêt d’un essai. Diverses espèces sont testées dans le champ de Christian Pierard, à Ramillies, tout comme diverses associations. Moutarde, phacélie, radis chinois, vesce, tournesol, trèfles, féverole, niger, lin, avoine, seigle, sorgho. Toutes ces plantes se sèment à des densités différentes, les semences n’ont pas le même coût et différentes variétés existent ! 

Pour l’achat des semences, les agriculteurs se sont historiquement regroupés pour créer des coopératives agricoles afin de mutualiser les achats et de se « cotiser » pour financer des agronomes conseillers. C’est la cas de la SCAM qui a fourni les semences pour l’essai et dont six conseillers étaient présents pour observer les résultats afin de les communiquer à leurs clients agriculteurs. Adrien Deblonde, 25 ans, est un des 22 délégués technico-commercial de la SCAM qui sillonnent la Wallonie pour conseiller les agriculteurs sur les semences, les produits phytosanitaires et les engrais. Il parcourt les champs de ses clients à Beauvechain, Hamme-Mille et Orp-Jauche. 

"Une volonté de notre conseil d’administration de s’intéresser à l’agriculture de conservation des sols"

Aujourd’hui la SCAM s’intéresse de près à l’agriculture de conservation des sols (ACS). Adrien Deblonde le confirme : « c’est une volonté de notre conseil d’administration de s’intéresser à l’agriculture de conservation des sols. On s’est formé pendant un an et demi avec un formateur français, Paul Robert. Maintenant on commence à conseiller nos clients et on a deux experts chez nous pour continuer de se former ». A la question « tous les conseillers de la SCAM peuvent prodiguer de tels conseils ? » Adrien avoue : « c’est vrai que tout le monde ne s'y intéresse pas mais la nouvelle génération est peut-être plus encline aux techniques de l'ACS ».